domingo, 13 de novembro de 2016
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Alors, oh! je maudis, dans leur cour, dans leur antre, (1)
Ces rois dont les chevaux ont du sang jusqu'au ventre!
Je sens que le poète est leur juge! je sens
Que la muse indignée, (2) avec ses poings puissants,
Peut, comme au pilori, les lier sur leur trône
Et leur faire un carcan de leur lâche couronne,
Et renvoyer ces rois, qu'on aurait pu bénir,
Marqués au front d'un vers que lira l'avenir!
Oh! la muse se doit aux peuples sans défense.
J'oublie alors l'amour, la famille, l'enfance,
Et les molles chansons, et le loisir serein,
Et j'ajoute à ma lyre une corde d'airain!
Hugo, Victor. Oeuvres Poétiques, Antologie. Paris: Le Livre de Poche, 2002, p 103.
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(1) Final do poema "Amis, un dernier mot..." do livro "Les Feuilles d'Automne";
(2) Lembrando o verso de Juvenal: "Facit indignatio versum" (Sátiras, I, 79) e anunciando o verso de "Châtiments": "Muse indignation, viens!" ("Nox").
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